Photo le souvenir

La photographie, c’est ma manière de retenir l’éphémère.
Depuis petite, j’ai cette passion :
L’envie de capturer les instants avant qu’ils ne
disparaissent.
Pendant mes études
en Interactive Media Design, j’ai exploré la théorie de l’image, puis découvert la photographie commerciale et
technique
lors d’un workshop à l’ERACOM avec Igor Laski.
Photographier, c’est une extension du regard, un moyen de saisir
l’invisible capturé, des lumières, des émotions. C’est raconter sans mots, c’est rendre l’instant éternel.
Lors d’un cours de photographie, nous avons tiré au sort un souvenir à retranscrire en image.
J’ai reçu : « Un jour,
j’ai planté un noyau de fruit et il a poussé ».
Pour représenter ce souvenir, j’ai choisi de planter littéralement une fleur dans un fruit. J’ai voulu créer une
ambiance douce et poétique, avec des tons rosés délicats.
En studio, j’ai utilisé un fond blanc éclairé pour donner une teinte rose subtile, renforçant ainsi cette atmosphère
tendre et presque magique. Ce projet invite à célébrer la beauté simple d’un instant suspendu entre mémoire et nature.
Cette série, réalisée avec les moyens du bord dans ma buanderie, explore le poids des souvenirs et l’oppression de
l’hyperconnexion. À travers une esthétique froide et bleutée, j’ai voulu représenter cette sensation d’étouffement entre
passé trop présent et technologie omniprésente.
Entre ultra-nostalgie et ultra-connectivité, une question se pose : sommes-nous en train de nous laisser submerger
volontairement ?
Une après-midi chez ma meilleure amie, elle reçoit de sa mère un set de bouteilles en cristal. Ce détail m’a tout de suite inspirée. J’ai voulu capturer à travers cette série une énergie d’un temps passé, empreinte de douceur, de féminité et d’élégance discrète. L’ambiance est légère, presque mélancolique, comme un souvenir flottant. Chaque image cherche à transmettre cette nostalgie délicate, où les objets deviennent les témoins silencieux d’une beauté ancienne.
Cette série a été réalisée lors d’une rave en plein air, où des projections visuelles étaient diffusées sur une grande
toile. En utilisant un long temps d’exposition, j’ai capté les mouvements des danseurs mêlés aux lumières, créant des
images abstraites, presque picturales.
Mon intention était de retranscrire l’énergie de la musique et du moment partagé, mais à travers un regard décalé, plus
sensoriel et psychédélique. Ce qui m’a fascinée, c’est la manière dont les corps et les visuels se dissolvent pour ne
laisser que des traces, des formes étranges, presque détachées du lieu et du contexte.
Le résultat est inattendu, mystérieusement beau, comme une mémoire floue d’un instant vécu trop intensément pour rester
net.
[ROMANEBLONDEB@GMAIL.COM]